Coronavirus : dépistage massif, ascension de l’épidémie en France

CORONAVIRUS – L’épidémie de coronavirus « n’est pas au bout de son ascension » en France. 831 nouvelles personnes sont décédées lundi 6 avril, et plus de 7 000 sont dans un état grave, en réanimation. Dans le monde, la courbe commence à descendre en Italie et en Norvège. Dépistage massif, distribution de masques alternatifs, traitement avec le plasma sanguin, courbe des décès… Informations et chiffres en direct.

A partir de mardi 7 avril, une action de dépistage massive sera lancée dans les établissements de santé où au moins un cas de Covid-19 a été déclaré. « Le dépistage par test PCR sera lancé en priorité sur les personnes âgées, les handicapés les plus fragiles et les professionnels qui les accompagnent » avec la participation de tous les laboratoires, annonce le ministre de la santé Olivier Véran lundi 6 avril au soir.

Le maire de Nice, Christian Estrosi souhaite distribuer des masques alternatifs à tous ses administrés par l’intermédiaire de « drive masks ». Des « drives » fonctionnent déjà pour distribuer des masques chirurgicaux et FFP2 aux médecins libéraux et au personnel de santé depuis vendredi 27 mars. Par ailleurs, le maire de Nice avance son couvre-feu à 20 heures dans les quartiers les plus récalcitrants au confinement.

Quatre médecins nordistes ont lancé « stop-postillons.fr », un site qui recenses toutes les bonnes idées pour se fabriquer des écrans anti-postillons en réponse à la pénurie de masques en France.

Pour les emballages alimentaires, le ministère de la Santé recommande de les nettoyer avec un chiffon ou un essuie-tout à usage unique, de retirer les emballages des aliments avant de les mettre au frais puis de se laver les mains.

A l’hôpital Cochin, à Paris. 60 imprimantes 3D ont été installées pour fabriquer le matériel manquant des hôpitaux parisiens comme des visières de protection.

En Allemagne, une application non obligatoire et anonyme est testée à Berlin. Les déplacements des utilisateurs sont tracés par Bluetooth. Si l’un est infecté par le Covid-19, une notification est envoyée à ceux l’ayant croisé.
En Italie, à Rome, les autorités ont recensé 525 morts dimanche 5 avril, le nombre le plus bas depuis plus de deux semaines.  » La courbe a commencé sa descente », s’est félicité le patron de l’Institut supérieur de la santé, Silvio Brusaferro.
En Norvège, « nous avons fait passer l’épidémie de coronavirus sous contrôle » a déclaré lundi le ministre de la santé Bent Hoie.

Selon un communiqué publié par le ministère russe de l’Industrie, des tests capables de dépister le coronavirus en 40 minutes ont été mis au point par la société pharmaceutique russe Generium. Elles revendiquent une précision  » de plus de 94 % « .

« Les établissements ne seront pas pris par les examens en juin comme c’était le cas habituellement, donc les élèves auront réellement cours jusqu’au 4 juillet dès lors que le confinement serait terminé », a indique le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer sur RTL lundi 6 avril.

Martin Hirsch, responsable de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris prévient qu’il ne faut pas « relâcher le confinement trop tôt » : « Craquer en ce moment, si je puis dire, cela conduirait (…) à créer ce que nous avons évité jusqu’à présent, le vrai débordement », a-t-il poursuivi sur France Inter. Selon lui, l’épidémie de coronavirus est à un niveau de « plateau » en France et non sur un pic : « Un pic ça monte vite et ça descend vite. Là, ça monte vite et ça descendra lentement. »

Un essai clinique baptisé Coviplasm démarre à l’Inserm mardi 7 avril. Son objectif : connaître l’efficacité de la transfusion de plasma sanguin de patients guéris du Covid-19 à un patient toujours malade. Ce plasma sanguin contient des anticorps dirigés contre le coronavirus. Il pourrait booster l’immunité du malade pour l’aider à guérir plus rapidement. Cet essai est promu par l’AP-HP avec le soutien de l’Inserm et l’Établissement Français du Sang (EFS).

Source : journaldesfemme

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